Montréal, 28 mai 2025 – La Chambre de la sécurité financière («la Chambre» ou la CSF) est heureuse d’avoir contribué à la conception et à la réalisation de l’«Enquête sur l’utilisation de l’intelligence artificielle dans les professions liées à la planification financière et fiscale». Le rapport a récemment été publié par la Chaire IG Gestion de patrimoine en planification financière, de la Faculté des sciences de l’administration à l’Université Laval.

Au printemps 2024, un vaste sondage a été mené auprès des acteurs de l’industrie financière, dont les membres de la CSF, pour connaitre leur utilisation et leur perception de l’intelligence artificielle. Le questionnaire de l’étude a été conçu par la ChaireIG en collaboration avec sa table de concertation à laquelle participe activement la Chambre.

«Le secteur de la distribution de produits et services financiers est en plein évolution et l’intelligence artificielle s’impose rapidement. Pour encadrer son usage de manière éclairée, il faut en comprendre non seulement les capacités et les risques, mais aussi profiter des apprentissages provenant de cas réels d’utilisation. C’est pourquoi la Chambre de la sécurité financière juge essentiel de soutenir des travaux qui permettent de mieux cerner son application, qui pourraient être révélateurs d’enjeux concrets pour la protection du public », a déclaré Christian Faubert, vice-président, services corporatifs à la CSF.

Un intérêt marqué, mais une adoption limitée

Réalisée auprès de 1 061 professionnelles et professionnels – dont une majorité cumule plus de dix ans d’expérience –, l’enquête révèle une communauté mobilisée, informée… et prudente. Si près de 80 % des répondants reconnaissent le potentiel de l’IA générative, notamment pour automatiser des tâches répétitives (66 %) et améliorer l'efficacité, son usage demeure encore modeste : seuls 7 % l’utilisaient quotidiennement il y a un an, principalement pour la recherche d’information et la rédaction. ChatGPT arrive en tête des outils mentionnés, mais son utilisation dans des contextes complexes restait marginale.

Des freins à surmonter

Malgré des perspectives d’intégration favorables à moyen terme, plusieurs obstacles freinent encore son adoption. En tête de liste : la fiabilité des résultats, la responsabilité professionnelle et l’absence de politiques claires. Plus de la moitié des répondants (55 %) croient que leur organisation ne possède actuellement aucune ligne directrice en matière d’IA.

Un rôle complémentaire aux compétences humaines

Face à l’évolution rapide de ces technologies, les répondantes et répondants insistent sur la valeur des compétences humaines. L’empathie, le jugement professionnel, l’analyse critique et la communication demeurent essentiels pour encadrer, interpréter et bonifier l’usage de l’IA en contexte professionnel.

Le rapport complet de l’enquête est disponible en ligne sur le site de la Chaire IG.