L’inégalité des revenus pendant la vie active est un enjeu abordé depuis plusieurs années, mais d’autres sources de déséquilibre moins connues ont des impacts significatifs à la retraite. Que ce soit l’incidence de cotisations plus basses, la répartition des tâches et des dépenses dans le couple, ou l’approche des femmes face au risque dans les investissements, ces questions gagnent à être discutées lors des rencontres avec les clients. Les professionnels peuvent jouer un rôle déterminant pour surmonter les obstacles pour les femmes à une retraite satisfaisante sur le plan financier.

Un sondage révélateur qui bouscule les préjugés

La CSF et ÉducÉpargne ont fait réaliser un vaste sondage par la firme Léger sur les habitudes d’épargne de la population québécoise. Les résultats révèlent certaines inégalités persistantes entre les hommes et les femmes. « Elles restent plus responsables des tâches ménagères, leurs revenus leur permettent moins d’épargner et elles affichent une plus faible confiance dans leurs compétences financières, ainsi qu’un moins grand appétit pour le risque que les hommes », précise le sondeur.

Les résultats du sondage sur les inégalités

Vous souhaitez voir plus en détails les résultats du sondage mené par la firme Léger? Consultez ce document qui présente les résultats de cette large étude. Plusieurs faits saillants en ressortent et permettent d’alimenter les discussions sur ces enjeux. Par exemple : 61 % des femmes disent en faire plus que leur partenaire du côté des tâches domestiques et éducatives, contre 23 % des hommes. Pour ce qui est de l’approche face aux investissements, 36 % des hommes ont une grande ou très grande tolérance au risque, contre 16 % des femmes.

Retraite des femmes : surmonter les obstacles

Les femmes sont confrontées à des défis persistants en matière d'épargne, qui se traduisent par des revenus à la retraite inférieurs selon les statistiques.

Quelles solutions envisager pour aider les femmes à se prémunir contre ces inégalités?

Les solutions proposées impliquent de revisiter certains préjugés. À titre d’exemple, un partage 50-50 des dépenses n’est pas équitable si les conjoints ont des revenus différents. La personne qui gagne moins aura plus de difficulté à épargner qu’elle ne le devrait. Lorsque les écarts sont importants, même un partage au prorata des revenus peut être désavantageux.