Article 02 octobre 2020

Qu’est-ce que le devoir d’information, concrètement?

C’est l’une de vos garanties contre les malentendus coûteux.

Les produits financiers sont multiples et complexes, et aucun n’est offert en « taille unique ». C’est pourquoi il est essentiel pour vous de comprendre pourquoi votre conseiller vous recommande l’un plutôt que l’autre.

Afin de garantir votre consentement éclairé, tout conseiller membre de la Chambre de la sécurité financière (CSF) a ainsi l’obligation de vous transmettre des renseignements exacts, objectifs et complets sur les produits qu’il propose, incluant leurs particularités, avantages et inconvénients, frais rattachés et niveau de risque. C’est ce qu’on appelle le devoir d’information.

Et ce n’est pas tout de vous donner des explications : il doit aussi s’assurer que vous les comprenez. Pour cela, il va évaluer votre niveau de connaissances financières et adapter son discours en conséquence.

L’arme secrète de votre conseiller : la pédagogie

Peut-être savez-vous déjà ce qu’est un fonds commun de placement? Si c’est le cas, il n’aura pas besoin de s’éterniser sur le sujet. Sinon, il vous détaillera les caractéristiques de ces produits, comme le fait que leur rendement n’est pas garanti ou qu’ils offrent divers équilibrages entre actions et obligations. Vous ignorez la différence entre ces deux titres? Encore une fois, votre conseiller est là pour vous fournir des réponses.

Par souci de pédagogie, il pourra recourir à des exemples, des métaphores ou des illustrations. Les cas vécus peuvent également être très instructifs, car ils permettent de vous mettre dans les bottes de gens comme vous, dans des situations concrètes qui pourraient vous arriver.

Il faudra bien sûr y mettre du vôtre en écoutant attentivement, et surtout en posant des questions. Ne soyez pas timide, c’est important de tout comprendre : après tout, c’est vous qui prenez les décisions!

À retenir aussi

• Le devoir d’information s’applique en continu, soit au-delà de l’achat d’un produit et tout au long de votre relation. Si des turbulences sur les marchés nécessitent un rééquilibrage de votre portefeuille, par exemple, ou encore si la fin de l’année arrive et que vous auriez intérêt à déclarer des pertes en capital pour économiser de l’impôt, votre conseiller doit vous en faire part.

• Si vos besoins dépassent ses compétences, il doit vous orienter vers un spécialiste adéquat, selon le cas : stratégie d’affaires, planification successorale, fiscalité…